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Les raisons d'un succès ... très retardé

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Cela fait maintenant plus d'un siècle que les passionnés du Badminton luttent contre cette image de jeu de plage. Chaque fois que la bataille est terminée elle est à recommencer. Au début du siècle le dieppois Yeo Thomas tente déjà de gommer cette image et propose même le néologisme de " jeu de volant scientifique ", image d’une autre époque où tout le monde pensait que la Science et le Badminton réunis pourraient faire le bonheur de l'humanité.

John Yeo Thomas et des centaines d’aficionados après lui multiplient les commentaires, vantent les qualités, tant physiques que morales, que nécessite le jeu de Badminton. Yeo Thomas pensait même que le Badminton conviendrait très bien au caractère des français : débrouillard, rusé ...

Autre constante du Badminton français ce sont les éternels progrès effectués par les joueurs contre leurs homologues étrangers depuis un siècle. Les petits français n’en finissent pas de s’améliorer et d’être à deux doigts d’inquiéter les " autres ", qu’ils soient d’outre-Manche ou d’ailleurs. Hélas, les "autres" progressent également.

D’ailleurs le Badminton se développe à la vitesse V depuis 1898 ! A chaque fois, ça y est, l’élan irrésistible est donné. Chaque fois "plus rien ne pourra désormais empêcher la marche triomphale en avant" : le tennis, pour ne citer que lui, n’a qu’à bien se tenir ! Les instances ont cessé (quoique ...) de se gargariser des progrès foudroyants des joueurs. Il ne se trouve plus personne pour oser affirmer que dans cinq ans les joueurs français feront jeu égal avec les danois. Et pourtant le niveau de jeu global a grimpé d'une façon étourdissante ces dernières années, notamment chez les jeunes.

A écouter les "Anciens" dirigeants et avec tout le respect qu'on leur doit, ils ont toujours frôlé l'équipe idéale, celle qui aurait cassé la baraque. Chaque fois, hélas, un grain de sable est venu perturber le prévisible triomphe. Bien souvent ce n'était qu'une équipe "virtuelle" associant des joueurs à différents stades de leurs carrières respectives. Toujours avec deux années de plus "on aurait pu ..." mais c'est sans compter avec les joueurs qui vont poser leur raquette dans un autre club. C'est aussi sans compter sur les joueurs-météores, qui traversent l'espace-Badminton à la vitesse de la lumière en raflant tout sur leur passage puis disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. Les palmarès surabondent de ces vedettes, finalement plus filantes qu'étoiles. De quoi se taper la tête contre les murs pour le dirigeant qui "y a cru". De quoi désespérer l'INSEP !

Joueurs-météores dans clubs-météores car les clubs meurent aussi. De la maladie infantile du sport : le manque de structures dirigeantes pérennes. Trop souvent le président fait tout, EST tout : président-entraineur-joueur-secrétaire-trésorier-correspondant-de-presse ... Le bad' est sa passion mais aussi SA chose. Où finit la passion et où commence l'appropriation ? Que pour une raison X ou Y cette passion se mue en déception (d'amour ?) et le club meurt. Il en est de même pour les ligues qui reposent bien souvent sur un individu isolé et un comité directeur qui tiendrait à l'aise dans une cabine téléphonique (!).

Mais fait-on carrière dans le Bad' ?

Autre serpent de mer du Badminton, l'information. Voilà un sport qui se plaint depuis un siècle de ne pas être pris au sérieux, de ne pas faire parler de lui, de ne pas passer sur ... TF1 ("5 grammes de plumes mais pas des tonnes d'émissions" comme dit l'autre) et qui a une communication interne et externe épouvantable à tous les niveaux. Si le temps passé à se plaindre était utilement exploité ... La Normandie n'a jamais négligé la presse écrite, en témoigne les centaines de photocopies transmises par les clubs. Et ce depuis le début des années 50. Que ce soit pour la promotion du Bad' en général ou d'un club en particulier.

"L'effet yoyo" est encore une constante. Ainsi, suivant les années, et donc les personnes, l'accent est mis sur les performances individuelles ou sur les interclubs. Et pour ces interclubs, le nombre de matchs mais essentiellement le nombre de joueuses oscille au gré de ... celui qui établit le règlement. "Avec le passage à 9 matchs, on retourne 25 ans en arrière" disait récemment un ancien du Bad' haut-normand qui nous rappelle qu'il fut un temps où une rencontre interclubs se jouait en 11 matchs. Les règlements sont bouleversés tous les ans (Par qui ? Pourquoi ?) et l'on passe allègrement chez les jeunes de l'élimination directe à la poule de 3 avec tantôt une et tantôt deux sorties de poules ! Pour ce qui concerne l'équipe de France on ne peut que constater qu'elle est prisonnière de sa tour d'ivoire quelque part du côté du zoo à Vincennes (hors l'INSEP, point de salut !). Qu'il est petit le pyramidion !

Le Badminton a souvent gâché sa chance en France. Faut-il généraliser ce manque de chance à la fédé ? Une guerre mondiale par-ci, une autre par-là. La première fédération, co-fondatrice de l’IBF faut-il le rappeler, est à peine créée qu’elle est dissoute. Manque de chance ! Le Badminton est-il condamné à rester éternellement le "sport de la prochaine décennie" ? En France s’entend. Parce qu’ailleurs, en Asie ou plus près de nous au Danemark, il a droit de cité (non balnéaire).

Ce qui ne change pas, heureusement, c'est le dévouement des dirigeants bénévoles investis de la sacro-sainte mission de propager le petit jeu de plage. Ce sont eux qui la veille des compétitions grimpent sur des échelles pour occulter des verrières par trop ensoleillées. Ce sont eux, leurs femmes, leurs enfants, qui préparent les sandwichs et autres cafés et pizzas le dimanche matin (et qui balaient le dimanche soir les épluchures de mandarines !). Il faut parfois avoir la foi qui déplace les montagnes pour persister à s'occuper des calendriers régionaux, à régler les petits problèmes d'intendance des ligues : trouver des salles, fabriquer un règlement qui fasse le moins possible de mécontents. Le bénévolat a des limites, sans cesse repoussées ...

Et l'on continuerait longtemps à gloser à propos des relations entre les clubs et les élus locaux ou encore le Bad' en milieu rural, l'éparpillement géographique des clubs, le pillage des petits clubs formateurs par les gros clubs à fric ...

Les droits de retransmissions télévisées viennent de battre en 1996 quelques records ... en Extrême-Orient. L'IBF signe un contrat de 20 millions de dollars avec entre Star TV (groupe Murdoch) pour la retransmission des principaux tournois du Grand Prix. La France franchouillarde reste bien en retard et a toujours préférer passer les débordements d'un Mc Enroe ou d'un Noah ("Saga Africa") à une finale DD d'un All England entre Tendean et Sulistianingsih contre Li et Han. Forme de racisme de nos commentateurs contre ces joueurs venus d'Asie aux noms imprononçables ou scandinaves interchangeables (Karlsson, Magnusson, Bengtsson, Christensen, Johansson et autres Kihlström ...) ? Susanti ou Frost ont-ils des patronymes plus médiatiques ? Bertrand Gallet a-t-il une "gueule" à passer à la télé ?

Le Bad’ bouge quand même.

Tout d'abord le nombre de pratiquants a réellement grimpé, passant de 2065 licenciés en 1978 à la veille de la re-création de la fédération, à 60 000 et plus en 1998. Elément peut-être plus significatif est l'extension géographique. Isolé longtemps dans le triangle Normandie-Nord-Paris, le Badminton est arrivé dans l'Est et en Provence, et opère depuis quelques années une percée spectaculaire dans des régions où il était traditionnellement peu joué. Il s'ensuit une diversification régionale des résultats et donc une publicité. Le Badminton a cessé d'être la "pelote basque" des normands ! De plus le Bad' (merci Mr Louchart) est devenu le deuxième sport individuel pratiqué dans les collèges.

Le Badminton est un sport "fun" comme le surf, le roller et le beach-volley (olympique lui aussi) et a tous les atouts pour surfer sur la vague de la modernité. Pour un sport antérieur au tennis ce serait quand même un comble !

Ensuite le niveau technique a monté, peut-être dû aussi à l'évolution du matériel comme le remarque Yves Corbel :

"Le niveau technique du Badminton a augmenté considérablement. Le matériel n'est plus le même. Mes premières raquettes, tout en bois, étaient moins souples. L'amélioration du matériel a amélioré la technique. Des mauvais joueurs sont devenus des joueurs moyens grâce au matériel. Le jeu est devenu beaucoup plus physique. Avant le badminton tirait vers l'élégance avec des revers très larges. Les revers sont devenus plus courts, pris plus haut."

Maurice Mathieu confirme :

"[...] Autrefois elles étaient tout en bois et donc très lourdes, ensuite une grande amélioration est intervenue lors de l'apparition des raquettes avec tiges centrales métalliques et donc plus légères et plus souples ce qui a alors permis de profiter davantage du poignet ; enfin les raquettes actuelles extra-légères et encore plus souples [...]."

Et plus loin, concernant l'entraînement et l'engagement physique :

"[...] Avant, beaucoup de joueurs devaient compenser le manque d'entraînement par une vue et un sens du jeu plus pensé et plus technique afin de s'économiser physiquement [...]".

Il semble à ce que l'on entend que les structures se mettent en place : structures administratives, nationales et régionales, mais surtout structures sportives avec la création des "Pôles Espoirs Régionaux". Le Badminton serait-il sur la voie de la guérison et du succès ?

La France est parvenue dans les groupes A et cela des catégories minime à senior. En un laps de temps très court. Maintenant il va falloir jouer serré pour se maintenir dans cette élite européenne. Le "mal sportif français" rôde et guette, tant il est vrai que nos jeunes talents juniors ont bien souvent du mal à passer le cap des vingt ans dans tous les sports.

L'argent continue de faire son apparition (oh ! sans commune mesure avec les stars du golf). L'INSEP "recycle" plus ou moins mal ses sortants en entraîneurs-joueurs. Qu'en pensent-ils ceux et celles qui ont passé dix ans de leur vie dans les équipes de France, des minimes aux seniors, qui ont voyagé partout dans le monde mais n'en connaissent finalement que les aéroports, les gymnases et les hôtels ?

Il convient, à la lumière du passé, de ne pas brûler les étapes. Ce n'est pas demain que le nombre de licenciés sera égal à celui du tennis (1000 clubs et 60 000 licenciés en 1939). Ni que les interclubs seront retransmis à la télé. Pour l'instant le Badminton doit rester humble (ce qui n'est pas toujours le cas) et se rappeler que, même olympique, il ne reste qu'un jeu sans gros enjeu encore. Un jeu convivial qu'il ne faudrait pas scinder en haut-niveau élitiste et masse abandonnée à elle-même.

Des efforts doivent encore être accomplis à tous les niveaux notamment dans les clubs où l'accueil n'est pas toujours à la hauteur. Il manque trop souvent des animateurs ou des entraîneurs compétents pour aider à progresser ceux et celles qui démarrent. L'excuse du "jeu-facile-à-jouer-à-son-niveau" ne peut pas tenir longtemps. Or le turn-over annuel, environ 30%, est très important. Comment garder chez nous ceux qui passent une année et qui ne reviennent pas ?

La Fédération oublie vite ceux, champions ou dirigeants, qui l'ont un temps accompagnée. Yves Corbel :

"A l'époque où j'étais à la commission centrale de Badminton, nous recevions tous les ans une carte en plastique avec notre photo nous donnant le droit d'entrer lors de toutes les compétitions organisées sous l'égide du tennis. Hélas, je n'en ai jamais profité. Par contre, pendant longtemps, je me suis battu, mais c'est fini, pour avoir le droit, avec les 15 autres membres fondateurs de la fédé, d'assister à toutes les compétitions de Badminton. Nous n'avons même pas cette reconnaissance, c'est une question de principe. Jean Brunet m'avait dit "Oui, on le fera" mais ...".

Maurice et Jeannie Mathieu du Racing, pour ne citer qu'eux, pensent exactement la même chose.

Enfin à la relecture des palmarès des différents championnats nationaux depuis, disons 1950, on est sidéré par l'incroyable palmarès des joueurs normands et par la richesse et la densité de l'effectif. Un palmarès à faire des envieux ... ou des jaloux ! Et à regarder d'encore plus près on peut constater combien le Badmintonien normand s'exporte. A Toulouse, Aix-en-Provence, Fos sur mer, Nancy, Rodez, Lyon... à Paris, en fait, partout. Tout comme son ancêtre viking. Il était donc tout-à-fait logique de donner comme sous-titre à ces quelques feuilles "Petite chronique du Badminton depuis un siècle, en France, mais surtout en Normandie".

Des regrets maintenant.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de national seniors en Haute-Normandie depuis Lillebonne en 80-81 ? Elément de réponse : pourquoi, hormis la magnifique salle de Maromme, la région haute-normande ne dispose-t-elle d'aucune salle, sans même parler d'un palais des sports, digne de ce nom ? Le Havre, et donc le HBC, est sur la voie et pourrait organiser le National A en l'an 2000.

Pourquoi les clubs n'ont-ils pas de "mémoire" ? Trop souvent les archives des résultats tiennent dans une liasse d'articles de journaux, pas triés, pas datés. Qu'une performance ne soit pas relayée par la presse et elle passe à la trappe, oubliée à tout jamais. Autre question : à qui appartiennent les archives d'un club ? Combien de présidents ont eu cette réponse : "Tout est chez l'ancien président ". Un club, une ligue doivent-il perdre leur mémoire en changeant de président ?

Une phrase au hasard (!) tirée de "La communication des clubs sportifs" d'Alain Loret qui est professeur à l'Université de Caen et directeur du Centre d'Etudes et de Management de l'Innovation Sportive (CEMIS) :

"L'histoire des fédérations sportives est trop rarement utilisée. Porteuse de sens, elle permet pourtant de décoder les symboles et de comprendre le système de valeurs au sein duquel se positionne la fédération".

A Thiais, en 1998, on nous a rapporté qu'un jeune élu de la Fédé parlait à qui mieux-mieux du "quarantième" championnat de France ! Et pourquoi ? Probablement parce que le feuillet sur lequel sont imprimés les résultats n'a que quarante lignes ! Alors exit les prouesses des Vasseur, Ailloud, et autres Pellizza ...

Pourquoi n'y a-t-il pas encore de grand champion français de niveau international, européen ou mondial ?

Pourquoi n'y a-t-il QUE 60 000 licenciés seulement en 1998 pour le plus beau jeu qui soit ?




Les raisons d'un succès ... très retardé

La France n'est pas, historiquement, une nation sportive. A peine le foot-ball où un herbage suffit à rendre heureux tout un conseil municipal y est-il sport national au même titre que la pétanque et le "pastis au mètre". Cela tient, nous dit-on souvent, au fait que la révolution industrielle à commencé chez nous avec un temps de retard sur notre voisin anglais et que le sport n'a jamais fait réellement partie de l'éducation des jeunes.

Le tennis, puisque c'est encore au tennis que nous pouvons et devons nous comparer, qui a pu avoir un certain essor dès les années 1920, n'était alors pratiqué qu'en extérieur, qu'en été et que par une certaine classe sociale essentiellement parisienne. Et encore uniquement près du littoral. Et enfin surtout là où se trouvait une colonie anglaise (Manche, Bretagne, Côte d'Azur ...).

Pour des raisons météorologiques (!) mais aussi financières (dispersion de la population dans 36 000 communes) et d'un certain conservatisme politique, la France rurale a énormément tardé à s'équiper en gymnases. On peut même dire que les gymnases n'ont commencé à être programmés dans les chefs-lieux de canton que lors de la généralisation des collèges c'est-à-dire de la prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, dans les années 70. Ce retard reste encore flagrant, à l'aube du 3ème millénaire, pour les piscines par exemple. Le gymnase français est près du collège, souvent à la périphérie, tandis que le gymnase danois est au centre de la cité (autant de gymnases au Danemark que de bistrots en France !).

Pays plus froids, plus pluvieux, plus urbanisés, les pays anglo-saxons et scandinaves se sont dotés plus rapidement de gymnases que nous. Pays plus sportifs mais peut-être également plus individualistes, les sports collectifs de salle (basket, volley ... mais exception pour le hand-ball) ont laissé la place à d'autres types de sports dont le Badminton et le tennis (Borg et Cie).

Sous la houlette du grand frère tennis qui se cherchait encore un essor incertain dans les années 70, le Badminton ne pouvait trouver sa place au soleil. Le simple marquage des lignes noires dans les gymnases faisait de l'ombre à la "Bande des Quatre" (basket, hand, volley, tennis).

Les conditions ont changé. Historiques, sociales et culturelles, et même sportives.

La France s'est urbanisée, est devenue plus sportive, et s'est équipée gentiment en installations. Le Badminton qui s'est donné une fédération, se structure gentiment lui aussi, et a obtenu récemment le "droit de gymnase". Devenu olympique, donc sérieux, en 1985, il étend son aire géographique loin de ses bases d'origine. C'est un jeu, individuel mais convivial ("un sport individuel dans une ambiance de groupe" dit Alain Citolleux), plus dans l'air "fun" du temps que la belle mais austère discipline qu'est l'athlétisme. C'est un jeu mixte et les femmes font de plus en plus de sport. Enfin, c'est un jeu jeune, vieux de plusieurs siècles, que les scolaires redécouvrent simplement. Sport ou seulement loisir, il réunit donc pour une fois toute la famille.

Le dernier obstacle n'est pas tant la médiatisation que la personnalisation du Bad' aux yeux d'un grand public non averti. Non seulement il nous faut, mais il nous manque, un grand champion français. Les structures d'entrainement mises en place pourraient y parvenir en une décennie. Encore faudra-t-il que ce champion ait une "gueule phénoménale à passer sur Canal". Sur ce point, il n'y a pas non plus de raison de désespérer.

Faudra-il également simplifier-améliorer les règles (prolongations complexes supprimées en 1998), ajouter de la tension au jeu (le 5X9) ? On peut rêver encore d'unifier les zones de service en simple et en double, de colorer le volant en jaune (!), de décompter autrement les points (type tennis de table ou volley-ball nouveau). L'imagination de ce côté est sans bornes. Est-ce nécessaire au succès du Badminton ?

La démocratisation ne pourrait-elle pas passer non plus par une amélioration de la qualité des volants ? 10 balles pour un volant plumes c'est une honte. On envoie des fusées partout et la technologie n'est pas encore capable de donner un volant plastique bon marché de qualité absolument similaire au volant plumes

Il serait, hélas, bon pour tout le monde, que les américains se mettent, ou mieux, se remettent sérieusement au Bad'.

Bien sûr ce sera long mais le Badminton, même français, est désormais sur la bonne voie. Le volant est de son côté, à lui de servir ... Zéro-zéro. Jouez !